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Régionale 2015 : Votez blanc !

 

 

     Cette fin d’année 2015 a été marquée par des terribles évènements que ce soit en France ou dans le reste du monde. Les attentats de Paris cristallisent la tension au sein de la république française. Le souvenir de ceux-ci va continuer d’orienter les débats jusqu’aux présidentielles. Nous constatons trois conséquences directes à ces terribles moments : La première est une division entre les citoyens français, la seconde est l’inflexion de la politique gouvernementale sur le plan géopolitique. La dernière conséquence est le renforcement de l’état policier.  Cela n’augure rien de bon. Malgré tout, la vie politique doit suivre son cours. Nous voici de nouveau dans un temps électoral. Ce dimanche 6 décembre nous voterons pour les élections régionales. Et il faut avouer que le débat doit se décentrer vis-à-vis de la politique nationale.  La première question à se poser est celle  des compétences  des conseils régionaux ?

 

- Avant tout le conseil régional est responsable de la définition des orientions en matière de développement économique (art. 2 de la loi NOTRe).  Ainsi la région est le premier partenaire pour le développement d’un tissu économique efficace et dynamique, par un soutien à l’internationalisation, à des aides d’investissements immobilier. La région participe à l’attractivité du territoire par ce biais. Le conseil régional définit également les orientations en matière de développement de l’économie sociale et solidaire et c’est à ce titre qu’il définit les divers régimes d’aides.

-Dans un second temps, la région est à la pointe du développement durable et de l’aménagement du territoire (art. 4251-1, art. 10 de la loi).

-Dans un tiers temps, la région a en charge les plans régionaux et préventions et de gestions des déchets.

-La région a aussi autorité sur la politique de mise en place et de développement des transports régionaux (en dehors du cadre urbain)

-Elle s’occupe ensuite de la gestion des lycées

-Le développement des installations aéroportuaires.

-Le patrimoine

-La gestion des réserves naturelles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QUELLE EST L'OFFRE POLITIQUE EN PACA ?

 

     Vous remarquerez par vous-même que les débats politiques ne rentrent pas pour la plupart dans les cadres de compétences de la région.  Nous voyons tous les jours des sorties médiatiques qui, dans une surenchère de plus en plus étriquée, marque une dérive de cette élection. La région PACA, pardon, Provence-Alpes-Côte d’Azur est l’un des exemples les plus flagrants. La région voit s’affronter deux têtes d’affiches nationales : Maréchal et Estrosi. Nous assistons en effet à un test rhétorique pour les futurs candidats à la présidence de la république que sont Sarkozy et Le Pen. Toutes les thématiques de la future présidentielle sont réunies pour cette élection locale. Le résultat final en PACA aura-il une incidence sur le futur ? Nous verrons.

 

Quoiqu’il en soit l’offre politique en région PACA ne nous offre rien de nouveau. Le choix est cornélien, entre un Christian Estrosi affichant jour après jour et avec force son attachement au lobby juif foulant au pied sa chère laïcité.  Mais si l’on écarte cette position idéologique, nous pouvons constater de manière factuelle que ce candidat est une promesse d’explosion des comptes publics et une promesse de repli national. Si  l’on regarde Marion Maréchal nous avons la promesse d’avoir une élue que je qualifierai de maurassienne dans la plus pure tradition de l’extrême droite. L’option politique Castaner est pour sa part entachée du bilan de Michel Vauzelle. L’ancien garde des sceaux n’a pas su réagir face à la crise, et n’a pas su répondre aux inégalités économiques sur son territoire, le PS ne peut donc représenter l’avenir de la région. La région PACA sort d’une longue période de domination « socialiste » avec Michel Vauzelle. Le bilan n’est pas meilleur qu’ailleurs. Mais il est encore plus difficile de diriger une région factice. Les débats propres au redécoupage des régions ont débouché sur la volonté de certains de renommer la région tout simplement Provence, écartant de fait, les attributs culturels et identitaires de l’est  de cette même région. Le chômage est à 11,6%, les inégalités se creusent entre les divers départements sans qu’une politique économique responsable et intelligente soit mise en place. Alors quid de l’avenir de cette région.  Nicolas Sarkozy a demandé à Estrosi de se présenter afin de contrer l’ambition de Marion Maréchal Le Pen. La recette pour empêcher le FN de conquérir sa première région est de lutter sur le même terrain idéologique. Sarkozy et Estrosi rejouent l’élection présidentielle de 2007 mais en oublie l’échec de 2012.  L’actualité nationale donne aux deux élus du matériel rhétorique brut en occultant le désastre humain qui se joue à nos frontières nationales, européennes.

Quant aux offres politiques mineures, elles ne sont pas au point. L’écologie politique relève soit du militantisme coupé des réalités politiques soit d’une écologie politicarde abandonnant tous ses principes lorsqu’il s’agit d’obtenir des postes ministériels. Que reste-t-il ? L’extrême gauche et la ligue du Sud de Jacques Bompard. La première est noyée dans ses propres oppositions et ses divergences internes alors que la ligue du Sud de Bompard ne représente qu’une alternative parallèle au Front Nationale teintée d’un faux régionalisme.

Alors que reste-t-il ?

Et bien j’affirme que le vote blanc est la seule alternative crédible. Notre devoir de citoyen demande à ce que nous allions aux urnes. Si la république bafoue nos libertés au fil des semaines dans un état policier de plus en plus affirmé et assumé, ne bafouons pas notre unique pouvoir de citoyen : le vote.

Le vote blanc consiste pour un électeur à déposer dans l’urne un bulletin blanc dépourvu de tout nom de candidat ou une enveloppe vide. Voter blanc indique une volonté de participer au débat démocratique mais marque un refus des choix proposés. Il s’agit par ce choix de prendre part au débat et de refuser l’offre politique telle qu’elle est afin de soutenir une politique innovante, plus démocratie, plus sociale, et plus juste. Depuis 2014, « Les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal. Ils n’entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés, mais il en est fait spécialement mention dans les résultats des scrutins. Une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc. »

Cette option deviendra avec le temps et les déceptions successives une alternative de plus en plus crédible. Montrons à tous ces Apparatchik que leur légitimité s'effondre.

Alors demain votre rédaction votera blanc et par ce geste refuse l’offre politique actuelle.

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